Couverture du roman de Céline Guillaume
L'avis de Cassiopée
Il y a 6 mois
Roman fantastique de L'auteur Patrick S. VAST

Amateurs de fantastique, vous pouvez l'être de polars. Alors je ne puis que vous recommander mon roman "La veuve de Béthune" tout juste publié aux éditions Ravet-Anceau.
Bon, on n'en dit pas encore grand-chose, on annonce sa parution pour novembre 2010, alors forcément... mais "L'Héritière d'Owlon" est répertoriée sur le site de Noosfere, toutes les sphères de l'imaginaire :

Comme je me suis permis une private joke avec la nouvelle "Le rendez-vous de Folkestone" dont les Rolling Stones sont les acteurs, je m'en suis permis une autre avec le roman "L'Héritière d'Owlon". Là, il s'agit des Who, autre groupe célèbre du british beat des mid-sixties, et plus particulièrement de leur bassiste, John Entwistle, décédé en 2002. Ainsi John serait-il le descendant de Sandie Entwistle, l'héroïne du roman ? À voir !
Reçu ce matin le roman. Première impression : très bel ouvrage, très soigné, très pro. Puis il y a l'histoire que je vais découvrir maintenant, et dont je parlerai sur mon blog SF. Car il s'agit bien de SF, et d'après les quelques lignes lues, de la mieux inspirée.
"L'attente", un tableau du peintre Georges Maroniez, rendant hommage aux femmes de pêcheurs qui venaient attendre le retour des flobarts, partis à la pêche aux harengs. L'attente se doublait d'un espoir : que l'homme parti en mer revienne !
Voilà bien mon école, celle des feuilletonistes du 19ème ou du début du XXème ; ces faiseurs d'histoires, ces raconteurs de rêves, ces cochers de l'imaginaire. Je ne puis concevoir les littératures de l'imaginaire que comme un art populaire, dans le sens noble du terme. Prendre le lecteur, l'attraper, l'emmener dans mille péripéties. Point de verbiages inutiles, mais une bonne vieille histoire qui empêche de lâcher le livre, des personnages qui vous hanteront encore longtemps. "Les mystères de Paris", Eugène Sue appartiennent bien à cette veine, et je veux la sentir battre contre les miennes.
Le roman se déroule sous le règne de Napoléon III, de 1860 à 1869, et même au début de l'année 1870, autant dire la fin du Second Empire. On y retrouve toutes les tendances de cette époque : idées républicaines toujours vives, comme les velléités monarchistes, mais également apparition du marxisme, ce qui aboutira logiquement à la Commune.
L'action est située principalement, à Duynzeele (prononcez duinnzèle), un lieu imaginaire, correspondant à Zuydcoote que l'on peut voir sur cette carte. Zuydcoote est principalement connue pour son célèbre "week-end" que l'on trouve dans le roman de Robert Merle ainsi que dans le film d'Henri Verneuil. Mais là, nous sommes au XIXème. Donc Duynzeele, se situe en Flandre maritime, l'une des deux Flandres françaises avec la Flandre intérieure. Cette Flandre maritime jouxte par ailleurs la Flandre occidentale belge dans sa partie littorale.
Le roman se situe donc sur les bords de la mer du Nord : un monde de dunes et de plages.
De dunes il en est question dans le roman, puisque le village de Duynzeele est englouti par une terrible tempête de sable, et se retrouve enfoui sous une immense dune. Il faut noter que Zuydcoote a également été englouti par une tempête de sable le 1er janvier 1777, mais l'histoire commune à Zuydcoote et Duynzeele s'arrête là, ensuite c'est de la fiction à 100%
C'est aussi le pays des chapelles, très représentatives de la Flandre catholique. Ce point est important, compte tenu que le roman est bâti également sur la mythologie viking et le polythéisme. L'apparition de ce qui est commun d'appeler "les anciennes religions", amène une certaine dualité, comme il en existe également une entre le rationalisme et l'occulte.
Situer une action sur les rivages de la mer du Nord, ne pouvait que déboucher sur les contrées nordiques, les Vikings et leur mythologie. Sandie Entwistle, le personnage central du roman, est la descendante d'Owlon, un chef viking qui a côtoyé le dieu Thor.
Autre point important du roman : le monde hospitalier et son univers si particulier, pouvant exacerber le fantastique. Pour l'hôpital dans lequel va séjourner après bien des péripéties, Sandie, je me suis inspiré de l'hôpital maritime de Berck-sur-Mer, réalisation du Second Empire, inauguré par l'impératrice Eugénie en 1869.
Et voici l'univers hospitalier, oppressant, propice aux phénomènes fantastiques, le décor à lui seul permettant tous les fantasmes.
